La Guerre Du Siècle !

Nous voici sur l’île des hommes-poissons. Ce lieu était devenu le théâtre sanglant d’une guerre qui venait d’éclater aussi soudainement qu’un vent changeant. Précédemment l’île avait été conquise par le Schichibukaï Waqar Kheiredine avec le soutient de « Santos Napoléon Auditoré » faisant lui-même partit de l’équipage de l’actuelle « Seigneur Des Pirates » Kaguya en tant que bretteur. Le Capitaine Corsaire surpuissant avait réussit à soumettre l’île par sa poigne et sa puissance. Même la famille royale tritonne n’avait put rien faire face à l’écrasante conquête du corsaire qui avait clairement trahit son camp. Avait-il sans doute le rêve de gravé son nom en tant que tout Nouveau Empereur des mers ? Peut être bien.


Cependant son rêve allait prendre fin d’une manière inattendue. Le légendaire, le brutal, le surpuissant Sayuki avait débarqué à l’improviste sur l’île sous-marine accompagné de ses généraux aux nombres diminués. Nous pouvons facilement vous les compter, il y avait le Général One, le Général Two, le Général Three, Le Général Four, Le Général Five, Le Général Six, Le Général Seven, Le Général Heigt et le Général Thirteen. Le reste des généraux avaient été éliminé lors de la mission de Cold Fresh par l’équipe spéciale d’intervention de la marine. D’ailleurs Sayuki y avait perdu tout son repère. Une défaite cuisante certes mais pas totalement inutile.


En effet tout ce petit manège ne lui avait servit qu’à une seule chose : Gagner du temps et faire faire diversion à l’ennemi. Mais pourquoi ? Quel en était la raison ? Très simple, Sayuki avait besoin d’éliminer le plus de marine influent possible, puis il avait également besoin de temps pour retrouver sa forme initiale, caché aux yeux du monde dans un repère caché dans le Nouveau Monde. Qu’entendons-nous par « Forme Initiale » ? Quelle horrible nouvelle que celle-ci…Celui qui avait été surnommé le « Dieu Noir » durant des siècles avait cette fois-ci reprit sa forme physique complète, ce corps d’antan de 24 ans qu’il arborait autrefois lorsqu’il était lui-même un Schichibukaï puis un empereur réputé pour avoir mit la main sur « Pluton ».


Oui, une nouvelle tragique…D’ailleurs un affrontement féroce venait d’avoir lieu entre deux hommes. D’un côté le Schichibukaï Waqar et de l’autre Sayuki qui avait retrouvé la vingtaine, il était en pleine forme et sa condition physique dépassait maintenant l’imagination. Les deux hommes livraient bataille au cœur même de la forêt d’algues de l’île. Un espace dégagé pour un combat de cette ampleur. Les deux combattants avaient du sûrement vouloir en découdre à l’abri des regards. Ou plutôt sur la place Gyoncorde les troupes étaient trop nombreuses pour pouvoir livrer un duel sans que les deux hommes ne blessent leurs propres hommes dans leurs camps respectifs. Ca y est le dénouement du combat arrivait sans doute à sa fin, la scène finale venait d’être marqué dans les annales de ce monde sous les yeux ébahit des quelques spectateurs désespérés :

« ZEHAHAHAHAHAHAHAHA !!! Waqar Kheiredine ! C’est la fin cette fois-ci, tu as dignement combattu ! Tu as choisit la voie du sabre, alors tu mourras par le sabre !! Tu pourras te vanter auprès des habitants de l’enfer que ton bourreau aura été le « Dieu Noir » SAYUKI !! ZEHAHAHAHAHAHAHA !! »

Sayuki avait bel et bien reprit sa forme initiale, c’était comme faire un bond dans le passé et revoir ce monstre de puissance dans toute sa splendeur, dans toute sa jeunesse et dans toute sa cruauté. Il venait de saisir le crâne de Waqar Kheiredine, sa main puissante avait compressé sa boite crânienne en une pression atroce, les cheveux du Capitaine Corsaire en bataille lui annonçait mille souffrance tandis que Sayuki se délectait avec jouissance, l’excitation de ce combat qui avait semblait-il quelque peu durée, signe de la force de Waqar venait atteindre son paroxysme. Sayuki son sabre en main n’en avait fait qu’une bouchée et en un coup net et précis le « Dieu Noir » légendaire venait de trancher la tête du Schichibukaï sans aucune pitié avec un regard féroce et démoniaque sous un rire qui en faisant froid dans le dos. Non loin quelques spectateurs se trouvaient assez éloigné de lieu de la bataille livrait entre Sayuki et Waqar. L’un d’eux était un Vice-amiral de la marine chevronné et très expérimenté dans l’art de la guerre :

« Comment est ce que cela à pu arriver ? Sayuki à reprit sa forme originale…Il est l’homme le plus puissant du monde sans aucun doute…Même Kaguya ou l’Amiral En Chef ne tiendrait pas face à un quelqu'un d'aussi cruelle que ce monstre ! Satan en personne n’oserait pas le défier…C’est la fin pour nous tous ! »



« Prince Janvier ! Je ne compte pas m’avouer vaincu pour autant ! Je propose que les humains et les hommes-poissons s’allient pour repousser cette menace, il faut qu’on gagne un maximum de temps pour que les renforts puissent intervenir avec efficacité ! Êtes-vous prêt !? »

Dit le Vice-amiral en enlevant sa veste de la marine pour la jeter sur le côté. Pas le choix pour retarder l’échéance il fallait occuper Sayuki un petit moment même si les deux n’avaient aucune chance de vaincre, le temps que l’Amiral Shitori et son équipe puisse intervenir pour porter une aide conséquente à l’île des hommes poissons et à la marine. Le Prince Janvier qui faisait partit la famille royale de l’île tritonne se tenait sur ses appuies. Il avait été légèrement blessé par Sayuki auparavant sur la place Gyoncorde, il tenait un trident fait d’or et de marbre dans sa main droite. Le Prince Janvier était une sorte d’hybride, une exception parmi sa race, il était en effet mi homme mi homme-poisson, on pouvait voir ses écailles dorée briller de mille feux et d’une beauté époustouflante. Et malgré cette particularité, il était aimé par son peuple par-dessus tout. A lui seul il symbolisait la « Paix » entre les humains et les hommes-poissons.

« Ce Sayuki est un démon sortit tout droit des enfers…Si nous ne l’arrêtons pas, c’est toute une race qui risque de disparaître et je ne le permettrais pas ! C’est un jour historique ! Les humains et les hommes-poissons vont s’allier pour la première fois afin de repousser un ennemi commun ! Bob mon ami…Si seulement tu pouvais voir ça ! Bien trêve de bavardage, vice-amiral je suis prêt à passer à l’action !! Il va falloir coordonner nos attaques !! »



« Kissu ! Rend toi à la place Gyoncorde avec un membre de la marine en signe de témoignage pour toutes les troupes humaines et tritonnes et fait transmettre le message suivant : « Que les humains et les hommes poissons combattent côte à côte pour combattre les généraux de Sayuki !! » Que ceci soit écrit et accompli ! »

Kissu, était une sorte de messager de guerre, il faisait transmettre les ordres d’un endroit à un autre du fait qu’il nageait extrêmement vite. Il pouvait donc atteindre des endroits en un temps record.

« A vos ordres mon Prince !! »

Dit-il en croisant les bras, signe de salue lorsqu’il faisait face à une autorité suprême, autrement dit la famille royale. Sans attendre le dénommait Kissu avait emmené avec lui un membre de la marine qui devait également transmettre le message à ses semblables. En à peine deux minutes, Kissu avait nagé à très grande vitesse pour finalement arrivait devant un spectacle de guerre insoutenable se tenant sur la place Gyoncorde. On pouvait voir deux camps s’opposaient très distinctement. D’un côté les hommes-poissons et la marine et de l’autre les généraux accompagné d’une armée d’humain et au beau milieu l’équipage de Waqar qui se faisait littéralement exploser sans sommation. Les deux camps se faisaient face avec une violence inouïe et rare. On pouvait également voir à l’œuvre le karaté hommes-poissons en action par bon nombre de pratiquant mais aussi des fruits du démon à l’œuvre.

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Place Gyoncorde : Bataille Principale
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Il s’agissait sans aucun doute…de la guerre du siècle ! L’Amiral Shitori ainsi que son équipe aurait fort à faire, il s’agissait de quelque chose d’encore plus dangereux que la mission de Cold Fresh ! Cette fois-ci un « Dieu » de la guerre combattait dans les lieux. Un Sayuki qui avait retrouvé son corps original d’antan !

TITRE

Pendant un laps de temps le silence régnât, on aurait dit que le temps s’était arrêter au moment ou le marin posa ses lèvres sur le front de Sekai. D'ailleurs cette dernier lâchât tout ce qu'elle possédait dans ses mains et se figea pendant un court instant. Elle s'excusa auprès de l'ex panda tout en disant qu'il avait tout faux. Visiblement elle aimait faire ce métier et elle le faisait depuis toute petite. Genjiro était attrister d'entendre ses paroles mais, ne le montra pas, il resta avec un visage impassible, il créa un masque qu'il mit et acquiesça les paroles de la servante sans être d'accord. Elle posa sa main sur l'avant bras du marin qui était toujours tendu et froid. Le pauvres marin qui était rester sur les lieux devait maudire sa perversité, car il avoir reçu un coup de marteau gelé et se faire piétiné dessus par une cyborg, le bilan devait être lourd.

La main sur l'avant bras de Genjiro, Sekai ajouta que ce dernier ne devait pas s'en faire pour elle mais, elle utilisa le mot « conserve » et se dénigra. Genjiro ne fit pas de réaction, il laissa son masque qui ne montrait pas d'expression, en entendant que cette dernière ne s’inquiétait pas pour lui, car il était assez musclé pour terrasser son adversaire et termina en lui demandant dallé rejoindre son maître. Genjiro prit la main de Sekai et la mit sur sa joue, ensuite il approcha ses mains pour écarter la mèche de Sekai et la mit derrière ses oreilles avant de dire :

«Voilà, mets en valeur tes yeux, car ils sont magnifique... Je n'ai pas de maître, je n'appartiens a personne. Je décide de ce que je veux faire... Et tu n'est pas une conserve loin de là... même si tu en était une tu serais la plus belle des conserves... Viens avec moi sur le champs de bataille, je ne m'en sortirais pas sans toi. Je part devant, j’espère que tu me rejoindra... »

Sur ces mots le marin tourna les talons et attrapa les marins inconscient et les traîna par le sol sans se retourner. Il avait dit ce qu'il avait a dire maintenant c’était a la servante de faire son choix, après tour Kurisu est assez forte pour ce débrouiller seul, en plus elle sera avec son cousin Makkura donc il n'y a pas de risque. C'est ce que pensais Genjiro mais, cette guerre qui sera en même temps une réunion de famille pour lui l’inquiétait beaucoup, il avait un mauvais pressentiment et avait décerner de l'inquiétude chez son cousin. Pas la peine de s'en faire pour lui, c'est quand même le grand amiral Shitori, le héros de la marine, le créateur du « Jab » qui changea le monde. Genjiro balança les marins qu'il avait en mains et demanda au médecin de faire le maximum pour les réveilles, ces derniers pourraient être décisif pour cette guerre, enfin peut être...

Bref, le bateau avait atterrit depuis déjà quelque minutes et Genjiro venait de le remarquer. Il se rendit alors dans sa chambre et médita pour se préparer au combat. L'heure du débarquement était arrivé. Genjiro sortit et partit rejoindre tout le monde. Il descendit du bateau avec les milles hommes que l'équipage comptait. Ils faisait partit des renforts. Tout le monde marchait en direction de la ville mais, quand il arriva a destination, tout le monde se mit a vomir, et poussa des cris de frayeurs. Certaint c’était même évanouie a l'a vu de cela. Il y avait des corps déchiré et nue de partout, l'odeur était immonde. Genjiro avec un regard triste remarqua un bébé hommes poisson qui est mort en serrant une main, celle de sa mère. Il prit l'enfant et le colla à sa mère puis les enterra avec de la neige. Peut être auront-il un repos éternel grâce a cela ?

Makkura donna les directions pour la mission et augmentant en grade la troupe considérer comme les nouveaux élites. Genjiro venait de passé « Commandant de la marine » Il en avait sauté des grades. Au lieu d’être heureux, ce dernier ne réagissait pas. Pour plusieurs raisons. D'abord parce que tout le monde est en guerre, on pourra se réjouir pour la promotion plus tard, ensuite ce grade ne l’intéressait pas. Le commandant de la marine acquiesça seulement de la tête. Ensuite il se mit devant Makkura et lui disait :

« Nous ne pouvons pas laisser passer cela ! Ces être vivants ne sont pas mort pour rien, je veux qu'on les réduises en bouillie ! Après ton « Jab » qui est un terme de boxe, qui veut dire un direct pour mesurer une distance entre les adversaires, cette fois nous allons lancer le « Smash » un coup venant du bas qui soulèvera se monde pour laisser place à une nouvelle ère ! Makkura s'il te plaît fait attention a toi j'ai un mauvais pressentiment... »

Après ces mots, le marin partit en direction de la place Gyoncorde en aillant une penser vers Izayoi qu'il n'avait pas aperçut :

* Iza...*

Codage fait par Pandam, ne pas recopier svp ou je porterais plainte, merci

~ Une nouvelle fois face à l'horreur du Dieu Noir ...

Je n'y croyais pas, et pourtant elle l'avait fait ! Cette stupide femme avait planté ses ongles dans mon bras, et comme par magie, mon corps se gonfla. Un double menton apparût, je sentis une paire de ******** et une **** pousser d'un seul coup. Fabuleux. Les cheveux tombèrent sur le sol, la poitrine se ratatina, ma taille doubla carrément ... J'avais retrouvé mon véritable corps, celui qui faisait de moi " l'Ogre Chauve ". Avais-je tous mes esprits ? Oui. La niaiserie m'avait quitté, ainsi que ces idées stupides sur l'amincissement. La réunion prit fin, l'île des hommes-poissons étaient en vue. Désormais heureux d'avoir retrouvé ma silhouette et mon sexe d'antan, je me jurai de faire payer le prix fort à Akaike. Cet immonde acte gratuit n'allait pas rester impuni, j'étais loin de vouloir en rester là. Tout le monde remonta sur le pont, et nous fûmes face à un spectacle magnifique.

Le royaume Ryuuguu était certainement le lieu le plus enchanteur que j'avais vu de toute ma vie. Le navire accosta sur une plage qui se situait à l'intérieur d'une bulle d'air dans laquelle l'île se situait. En tout cas, je fus face à un paysage encore inconnu, aux senteurs enivrantes, aux couleurs chatoyantes et apaisantes. Je croyais avoir atteint un espèce de paradis terrestre. Mais le silence qui y régnait faisait régner une pression incroyable. Malgré la beauté de l'environnement, je me sentais défaillir à cause de cette tension. Toutes les troupes mirent pied à terre. Shitori prit le commandement, et en tête de file, il indiquait la marche à suivre. Il n'y avait pas à dire, ce garçon était épatant. Tout en conservant le silence, il faisait comprendre que c'était à lui de prendre les devants. Il était animé d'une force invisible, qui semblait hypnotiser tout le monde. Même moi, j'atais soumis à ce charisme époustouflant. De toute manière, j'étais prêt à le servir jusqu'à la mort. Le chemin qu'il empruntait, la voie qu'il nous montrait, la ligne d'horizon pour la Marine devait être juste. Et puis, j'étais curieux. Alors que tout le régiment s'engagea dans la ville, un specacle macabre s'offrit à nos yeux.

Seuls deux mots me vinrent à l'esprit lorsque je vis la mise en scène morbide qui s'offrait à nos yeux : Cold Fresh. Un massacre inhumain, dépourvu de pitié, de considération. La ville toute entière était jonchée de cadavres de soldats de la marine, de pirates, d'hommes-poissons, de sirènes, d'enfants ... Nous pataugions dans du sang, et parfois, on rencontrait des corps déchiqutés, démembrés. Une odeur de chair putréfiée emplissait nos poumons. Je rétractai mon bras dans ma manche afin de porter un peu de tissu jusqu'à mon nez. J'étais sur le point de vomir, et plusieurs soldats ne s'étaient pas privé. Je me sentis défaillir, et songeai à toutes ses vies retirées par l'odieuse main de Sayuki. Je levai les yeux aux ciel, et constatai un spectacle encore plus terrible. Des corps empalés, disposés dans des positions obscènes sur les toits. Les corbeaux-poissons dévoraient les corps. Il y en avait une dizaine d'essaim, leurs cris piailleurs laissaient à penser qu'ils se riaient de nous. Une rage terrible bouillonnaient en moi. Aujourd'hui allait être le jour où le Dieu Noir tomberait de son piédestal. Je me le jurais. Alors que nous continuâmes notre avancée, un petite section des renforts précedents nous intercepta. L'amiral demanda un rapport complet, ce qui nous permit d'avoir de plus amples informations. Sayuki avait décapité Waqar. Les troupes de l'ex-corsaires avaient été défaites par la coalition de choc. Seulement, le massacre des forces de la Marine étaient du fait des huit généraux restants de Sayuki. Les généraux qui étaient au nombre de treize, je m'en souvenais très bien. D'ailleurs le dernier auquel j'avais eu affaire m'avait salement amoché. Mais j'étais devenu beaucoup plus puissant qu'avant. Les capacités de mon fruit avaient été décuplées, et cette fois-çi, j'allais me déchainer.

Shitori se tourna vers nous et donna ses directives. Il nous rappella nos objectifs : moi à la tête du groupe composé de Izayoi, Pandam, Bob et Jitz devions plonger au coeur de la bataille. Les soldats de Sayuki étaient très nombreux, et nous entendions le grondement sourd du champ de bataille. Et puis, je fus promu. Mais je n'étais pas le seul. La situation d'urgence l'exigeait, chacun de nous avait obtenu un grade supplémentaire, voir plusieurs. Ainsi, j'étais un vice-amiral. Vice-amiral. Je n'en revenais pas. Moi, l'éternel gros lard, le lourdeau de service, j'étais donc devenu digne d'un poste si noble, si convoité ? En devenant vice-amiral, je faisais partie de la haute sphère du pouvoir de la Marine, j'allais avoir désormais une considérable influence sur Marinford. Et puis surtout ... J'étais l'égal de Kurisu, et non son subordonné. Ce qui signifiait que je n'avais plus aucun compte à lui rendre. J'éais enfin débarassé de cette diablesse qui était un poids plus qu'autre chose. Cette excellente nouvelle me redonna le moral, et j'étais boosté pour la bataille. Le discours de l'amiral me vint droit au coeur, j'étais désormais prêt à faire tout mon possible pour notre victoire indivisible. Nous étions l'incarnation de la force pure et brutale, les révolutionnaires savaient qu'ils avaient affaire à la plus grande puissance de frappe de la Marine. Deux vice-amiraux et un amiral sur le champ de bataille, cela changeait entièrement la donne. Sans oublier ces recrues fraichement promues, qui allaient entrer dans la légende à leur tour. Shitori fit volte face, et accompagné de son bras droit Kurisu, il se dirigea tel un empereur vers le palais Ryuugu, là où le prince de l'île était pris en otage par Sayuki en personne. J'étais donc le plus haut-gradé du régiment, c'était donc à moi de prendre les commandes.

" Bien. Vous avez entendu l'amiral, j'espère ? Je ne tolèrerai aucune désertion. Une fuite de lâche équivaut à la peine de mort. Comme l'a ordonné l'amiral, Izayoi et Pandam, vous agirez de concert sur le champ de bataille, il en va de même pour Korosko et Jitz. Il est inutile de palaber plus longtemps, ces terroristes ont osé souillé le sol de cette île du sang de leurs braves citoyens ! Regardez jusqu'où conduit la folie humaine. Nous sommes la Marine. Nous incarnons la Puissance. Notre rôle est de détruire le mal par la manière forte, et ce que nous nous apprêtons à faire. En marche, camarades. "

Je pris cette fois çi la tête de gondole, en direction de la place Gyoncorde. D'un pas déterminé, nous avançâmes. La colère me gagna, je me sentis bouillonner de rage. L'ogre qui était en moi venait de se réveiller. Je touchai le sol, un bloc de sable se mit à léviter, prit la forme d'un trône sur lequel je pris place. Puis une quantité incroyable de nourriture me rejoignit, elle venait tout droit du navire. Il s'agissait de nourriture que j'avais touché. Alors que les aliments gravitaient autour de moi, toujours à la tête du régiment, j'avançai à bord de mon trône volant, m'empiffrant à mort. Je mâchai sans cesse telle une machine. Il en fut ainsi pendant tout le trajet. Il s'agissait d'une transe qu'il ne fallait en aucun cas troubler. Mon visage était écarlate, mes yeux révulsés parcourus de vaisseau sanguin ... L'Ogre Chauve allait entrer sur le champ de bataille, appuyé par deux équipes de choc, et un régiment tout entier de soldats fidèles prêts à en découdre.

***

L’île n’avait pas son aspérité originelle. C’est ce que Bob se disait, le visage fermé, les bras croisés. Il était debout sur le pont, droit comme un pic, et fixait son île natale blottie dans cette bulle gigantesque, éclairée par Eve aux racines furibondes.
Rarement on à vu l’homme-poisson aussi ferme et silencieux. D’ailleurs, il n’avait pas vraiment réagit quand Pandam, l’adversaire concourant pour la coupe Pégasus lui avait bondit dessus. Il ne saurait expliquer pourquoi, mais il n’avait pas l’esprit tranquille. Quelque chose s’était passé… quelque chose qu’il n’aurait, pour le moins du monde, espérer voir. C’était ce suspense qui le laissait aussi perplexe : qu’allait-il vraiment voir sur cette île ? Que redoutait-il, vraiment ? Avait-il peur des ravages de la guerre ? Avait-il peur que son île coule au fond des océans ?

Tant de questions qui restaient encore en suspens. L’île se rapprochait pourtant à grands pas, le navire revêtu de shabon n’allait pas tarder à gagner la Crique Aux Sirènes.
Et pourtant, de loin, l’île avait l’air tout à fait normale. Ces éternels monstres des mers et autres poissons qui vagabondaient autour des bulles, le halo de lumière blanche produit par Eve, les coquillages multicolores amoncelants qui remontaient sur le sable…
Un paysage qui pouvait laisser penser que rien n’était arrivé à l’île des fins-fonds marins. Si, avant la découverte des Îles des Hommes-Poissons il y a plus de mille ans, vous auriez dit à un de ses habitants qu’un jour une tragédie menacerait l’île, il vous aurait rit au nez…
Peut-être serait-il le moment de rentrer dans le plus vif du sujet. S’il y a bien une raison qui pourrait expliquer une partie de l’état d’esprit de Bob en ce moment là, ça serait bien le fait qu’il aurait peut-être tendance à placer ses convictions à la place de sa famille.

Mirandine… je t’ai promis de veiller sur les enfants… j’ai suffisamment confiance en Janvier pour qu’il accomplisse cette tâche…

Avant d’être dans la marine, vous connaissiez Bob en tant que cuisinier royal onéreux, mais vous ne connaissiez sûrement pas son rôle de chef de famille.

Bob était auparavant le mari de Mirandine Korosko, une sirène de type Corail. Une femme magnifique, elle possédait des cheveux bleus et orangés semblables aux couleurs du corail et des yeux d’un noisette profond. Femme qui, d’ailleurs, était aussi l’infirmière royale. Une damoiselle qui avait fait craquer le cuisinier au muscle dés le premier regard.
Ils avaient fini par se marier, et à avoir une bonne mélopée de petits enfants que l’on dénombre à six : Abraham, Izaïa, Leski, Olga, Pampar et Ivy.
Mirandine, dame Korosko, avait décidé il y a douze ans de faire un voyage autour du monde pour pouvoir exceller dans le domaine de la médecine. Mais malheureusement, celle-ci avait disparue sur le Nouveau Monde sans laisser de traces.
La perte de la jeune femme avait provoqué un véritable choc dans le palais, mais encore plus chez l’éponge qui ne s’en remit pas avant longtemps. Elle l’avait abandonné, lui, le laissant pour veuf, avec cette ribambelle d’enfants.
Mais depuis, celui-ci avait fait son deuil. Celui-ci s’était reposé sur ses convictions et avait reporté toute son affection sur ses enfants. Rien, ni personne ne pouvait le séparer d’eux, à part Janvier.

Car ce fut Janvier qui l’eut envoyé dans la marine quelques années après l’annonce de la disparition de sa sirène. Ce fut lui qui l’envoya dans la marine, promettant et jurant à l’homme-poisson que ses enfants seraient entre de bonnes mains et qu’il y veillerait comme-ci ils étaient la chair de sa chair. Bob, qui lui croyait fermement dans les paroles du souverain prince, ne put se résoudre qu’à lui faire confiance et à lui donner son entier crédit.

Voilà donc une des autres raisons qui faisaient que Bob se retrouvait là, sur ce bateau en direction de l’île, uniforme de la marine sur le dos.
Le navire de guerre venait d’accoster sur la Crique des Sirènes. Un bien bel endroit que la Crique des Sirènes… une sorte de lac marin de coraux, de coquillages et de sable mêlé dans des couleurs criardes dans lequel, originellement, baignent des créatures de rêve. Bob s’en souvint : combien de fois il s’était rendu là, avec le prince Janvier lui-même, pour se rincer l’œil en observant perversement les plus belles filles du royaume…
Mais aujourd’hui était un jour différent. C’était un jour de guerre, et la Crique était déserte. Aucune belle fille à l’horizon, juste ce bruit incessant de torrent et de clapotement de vagues.
L’homme-poisson n’était pas du tout habitué à ce silence. Il préférait de loin les cris aigus des sirènes qui jouaient en s’éclaboussant dans l’eau.

Normalement, les humains qui venaient de la surface ne pouvaient qu’être réjouis de tomber dans un tel endroit. Mais c’était bien la première fois que des marines restaient de marbre, horrifiés, guetteur, en de telles circonstances. La peur du danger… on ne savait pas vraiment à quoi s’attendre. Le paysage magnifique de la Crique aux merveilles devenait petit-à-petit le paysage mystérieux de la Crique aux cauchemards.
Ce fut un bataillon de plus de mille hommes qui descendit du navire de guerre. Les généraux, la fille aux cheveux blonds, l’homme ventripotent, la cyborg, la rousse Akaike aussi, étaient silencieux. Bob quand à lui, demeurait perplexe, dans le doute et dans l’incertitude. Même ses hommes d’équipage ne le reconnaissaient pas.
Ce fut Shitori qui ouvrit la marche vers la ville. Le reste de l’entrée était semblable à celle d’où les soldats venaient : pas l’ombre d’un poisson.

On s’attendait sûrement au pire. Mais qui aurait pu imaginer que le pire serait aussi atroce…
L’arrivée à Corail Hills fut quelque chose que l’homme-Eponge voudrait oublier.
Un paysage… mais quel paysage… Du sang partout, un paysage défiguré. Des cadavres partout, des membres arrachés, des bâtisses détruites, une odeur acre de sang et de poudre, allées baignées par des débris de n’importe quoi, le monument représentant le roi de la famille royale avait sa tête brisée en mille morceaux…
Corail Hills qui était jadis le quartier chic du royaume n’était maintenant que le quartier de désolation.
L’homme-poisson, qui marchait avec fermeté et confiance, venait de se laisser tomber à genoux tremblants devant le spectacle sanguinolent qui s’offrait à lui. Ses yeux même tremblaient, et ses pupilles fixaient l’enseigne entreprise « Criminel » tachée de sang.
Dur épreuve que pour cet homme, qui n’avait jamais pensé un seul instant que ce quartier pouvait ressembler à cela. Il en vint même à se demander un moment s’il était bien sur son île, si tout cela n’était pas qu’un mauvais rêve…

Il se remémorait de cet instant où, lui et sa famille au grand complet, se promenait dans cet endroit pour admirer sa beauté nocturne. Corail Hills était originellement un endroit de rêve la nuit.
Ou bien, cet instant où, alors que le roi n’était qu’un adolescent, lorsqu’il à fallu venir l’attraper car il avait taggé l’enseigne « Criminel » du bâtiment de l’entreprise…

Il ne put se résoudre à regarder une nouvelle fois ce paysage. Il baissa sa tête, et se mit à pleurer amèrement. Son nez coulait et la suie se mêlait aux larmes de ses yeux.

Île des Hommes-Poissons… ainsi tu as pleuré l’absence d’un de tes défenseurs… dit-il en pleurant.

Même un homme tel que Korosko peut pleurer…
Sayuki… Waqar… voilà des personnalités que Bob ne pourrait se résoudre à pardonner. Pas après ce qu’ils avaient provoqués sur cette île.
Mais, ce n’était pas tout. Un escadron survivant venait de se pointer pour faire ordre de la situation. Ainsi, Sayuki se trouvait au palais, et il retenait prisonnier avec lui le prince Janvier. L’éponge n’en revenait pas. Comment était-il possible qu’un homme aussi puissant que le souverain Janvier aurait pu se laisser capturer ? C’était inconcevable… Ainsi donc, Sayuki ne serait pas qu’un homme dont on exagèrerait la puissance…
Le rapport de la situation ainsi que les circonstances des lieux avaient considérablement refroidi les soldats, déconcertés par toutes ces mauvaises nouvelles. Pourtant, il semblait que Shitori gardait son sang-froid légendaire et lançait des paroles de combattant. Un homme vraiment admirable, selon Bob.
Il désigna alors le rôle de l’homme-poisson dans cette bataille. L’amiral semblait l’avoir compris : ici, les humains n’étaient admis de la majorité. Le fait qu’un personnage tel que Korosko se trouvait dans la marine pourrait permettre de rallier la cause des humains à celle des hommes-poissons.
L’éponge fut étonnée de ces circonstances. Malgré le fait que tout était fait pour le décourager, il dut donner raison aux paroles du prince. En acceptant de représenter les hommes-poissons dans la marine, Bob représenterait « la clé » de l’union des races. Il s’agissait d’anéantir un ennemi commun, qui était entre autres Waqar et Sayuki, pour raffermir les liens entre les deux camps. Une sorte de trêve entre les deux races qui pourrait s’avérer bénéfique pour les rapports entre ces deux dernières. Un plan ingénu, extrêmement bien pensé, et tout cela de la part du souverain Janvier. Telle était la pensée du souverain : Même si cela en venait à toucher l’île des Hommes-Poissons, il fallait être à tout pour favoriser les rapports interraciaux. « Un royaume, ça peut se reconstruire, mais c’est à nous de changer si nous voulons avoir enfin la paix avec les humains. Les enfants pourrons se rendre sur Shabondy Parc sans avoir la crainte mais plutôt la joie… »

Eve brillait avec plus d’intensité sur la région sinistrée, et une légère brise créée par les écumes vint caresser l’échine de l’éponge. Il avait compris ce qu’il devait faire.
Il venait de se faire nommer colonel et était sous la tutelle de Ganesha, le vice-amiral ventripotent. Il était prêt à tout, à faire tout ce qu’on pouvait l’ordonner. Pour le Prince Janvier… pour sa famille… pour sa patrie…
Il se releva et entama une marche de triomphe avec son supérieur vers la place Gyoncorde, place où l’avenir du royaume allait se décider…