La douceur du matin s'installait doucement sur les toits de la république de Salto, illuminant les tuiles de ses rayons. La vie s'éveille lentement, prenant rapidement la place de la nuit. La nuit qui emporte tout, comme poussière au vent, qui détruit tout, et qui enfante les pires créatures de ce monde. Le matin lui, enfante tout ce qu'il y a de plus beau. Le soleil, les fleurs, la rosée même. La chaleur revient, et les yeux s'émerveillent. La nuit, elle, fait peur. Et encore plus depuis que les nuits sont hantées par une âme. Une âme tourmentée, née par une froide nuit d'hiver. Un fou, qui parcoure les ruelles à la fin du jour, et laisse pour seul marque de son passage, un corps, une âme arrachée à son maître. Ce matin, n'est pas de ceux qui font exception..
Wasaki se lève difficilement, étendant ses muscles vers le ciel, encore tout engourdi de la nuit. Et pourtant, quelle nuit. Il se lève, manque de tomber, dévale ses escaliers, ouvre la porte et se saisit du journal, déposé à ses pieds. S'en saisissant vulgairement, il ferma la porte, et fit couler le café dans sa tasse, ouvrant les feuillets dans le même temps. Il s'assit, quand son doigt tourna sur la page "Faits Divers". Un sourire narquois illumina son visage. La une de cette page était évidente. La même que depuis 10 jours: MEURTRE BESTIAL AU CŒUR DE LA NUIT. L'article énonçait la liste des victimes des 10 derniers jours, y ajoutant un nom: Hibushiro Kaoki. Un homme tranquille, dont personne n'avait jamais entendu parler.. Comme à son habitude, Wasaki ferma rapidement le journal, et s'habilla rapidement. Il quitta ensuite son domicile, un panier de course sous la main. Samedi, jour de marché oblige.
Il arriva rapidement sur la place, où quelques vieilles dames discutaient.. Non pas de tricots, ou autres sujets de grand-mères à chats, mais bien des meurtres des nuits. Elles se disaient choquées,ne comprenait pas ce qu'il se passait. Une d'elle l'interpella même, lui sortant quelque chose du genre: C'est pas des honnêtes citoyens comme nous qui ferions ça, Monsieur Udo! Il esquissa un légèr sourire, avant de secouer la tête de gauche à droite. Quelle naïveté chez ces personnes... Quelles seraient leurs têtes si elles savaient que la bête qui agresse les passants..c'est lui? Comment pourraient ils imaginer qu'un si gentil garçon puisse être en réalité un atroce sadique meurtrier? Personne de sain ne pourrait avoir une idée pareille.. Et pourtant. Les rumeurs commençaient à circuler, sur un meurtrier humain, sur un homme grand. Quelques petits détails qui l'inquiétaient. Mais très peu. Il n'était toujours pas en danger. Et le pirate qui avait fait placarder partout: Recherhons, mort ou vif, celui qui ose persécuter mon peuple de droit. Quel idiot celui là. Même pas a parle de faire le boulot lui même.. Wasaki était de ceux qui avaient honte d'êtres gouvernés par un pirate dont la prime s'élevait à quelques 1 Million et Demi. Mais malheureusement, il ne pouvait rien faire. Tuer cet homme aurait été comme un aveu, à présent.. Dommage..
Les rues de la côté étaient belles la journée, mais pour lui, elles ne le devenaient vraiment qu'à la nuit tombée.. Sur ses pensées abstraites, il se laissa tomber sur un banc, face à la Grand-Place. Tout lui semblait permis.. Ou presque..