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FIghting for fields of gold

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FIghting for fields of gold Vide
MessageSujet: FIghting for fields of gold FIghting for fields of gold Icon_minitime1Mer 17 Juil - 17:47


Breaking the cartel


South Blue n'était pas réputée pour être une mer difficile à vivre, bien au contraire. Le climat y était plutôt avenant, et les couleurs de la faune et de la flore, rendues possibles par une exposition au soleil quasi permanente, donnaient un bon goût de vacances à cette île. Parmi les îles notables, on pouvait relever Saint Urea, île plutôt connue et particulièrement ces derniers temps puisque deux types avaient fait du bruit. D'après les rumeurs et les journaux, les responsables de cet agitation n'étaient autres qu'un géant aux cheveux de feu, clamant à qui voulait l'entendre qu'il était le Roi des Conquérants, et un grand type blond, à l'armure d'or, qui se prenait carrément pour le Roi du monde. Des illuminés aux yeux de la presse, mais en observant les photos volées par quelques courageux qui avaient assisté à leur affrontement avec l'un des Anges gardiens de l'île, on sentait rien qu'à leurs yeux qu'ils étaient des hommes de conviction, et lutteraient jusqu'au bout pour leur conviction. C'est ce que ce disait Griffith, à la terrasse d'une petite île tranquille de South Blue, du nom de Morio Cho, occupé à feuilleter les journaux du matin tout en sirotant un thé. Cela faisait déjà trois ans qu'il avait quitté sa maison, et qu'avait-il accompli? Absolument rien. Quand on y pense, c'est un peu déprimant. Certes, il avait eu l'occasion de peaufiner sa maîtrise de son Pouvoir de Vie, mais mis à part cela, rien de notable. La mystérieuse Révolution continuait de l'éviter, toutes les pistes qu'il trouvait se révélant absolument froides au moment où il débarquait, et pas de trace de son mystérieux sauveur, nul part. Mais il ne perdait pas espoir: le jeune Brando n'était pas homme à abandonner à la première contrariété. Après tout, même s'il faisait incroyablement mature, il n'avait que dix-huit ans et avait encore tout le temps devant lui. C'est pourquoi, ce matin où tout allait basculer, il s'accordait un peu de repos sur la terrasse d'un café, sobrement appelé "Stardust Crusaders".

Alors qu'il feuilletait la page des sports de son journal, un petit gamin, qui devait avoir à peine sept ans au compteur, s'approcha de lui et lui demanda s'il voulait goûter de la poudre mystère. En entendant cela, un air sombre traversa le visage de notre jeune héros. Il avait eu une période comme ça, avec la drogue, et c'était quelque chose qu'il s'efforçait d'oublier. Et en plus, il ne voulait pas que d'autres personnes revivent ça. Aussi, il saisit le poignet du gamin et lui demanda ce qu'était la poudre mystère. Au contact du gamin, il sentit un poignet fragile, un chaton tout tremblotant. Cet enfant était profondément dans la spirale maléfique. Il ne pouvait décidément pas laisser passer ça! Son regard se durcit encore, ses sourcils dorés donnant à son visage fin un air dur qui semblait déplacé. Tremblant de plus belle, le gamin marmotta que c'est un grand type en manteau au coin de la Ghost Alley. Ni une ni deux, notre héros se leva de sa chaise, jeta quelques piécettes sur la table, histoire de payer sa consommation, attrapa la main du garçon, et fila vers la dite allée Fantôme. Le malaise du petit était tangible, mais le blondinet au grand cœur n'en avait rien à faire: il s'était promis de ne plus laisser la drogue ruiner la vie de qui que ce soit, surtout pas après son expérience. Il traversa rapidement les allées de promeneurs, les quartiers touristiques, pour se diriger vers les bas-fonds de Morio Cho. D'autres enfants cherchèrent à lui vendre de la drogue, et à chaque fois il arrachait la dose et la changeait en un petit oiseau qu'il laissait s'envoler au loin, sous l'air semi ébahi semi ravi des enfants. Son premier "vendeur", lui, semblait plus mal à l'aise à chaque pas.

Après quelques minutes, le natif de Néapolis Island arriva dans la Ghost Alley. Elle était déserte, si on faisait exception d'un homme en grand manteau donc, et d'un gamin venu faire son rapport. En voyant notre héros traîner par la main l'un de ses gamins, le type en manteau écarta sans ménagement l'autre enfant et sortit un pistolet, qu'il pointa vers le jeune blondinet. D'un ton froid, glacial même, il lui conseilla de lâcher le petit, de faire demi-tour et d'oublier ce qu'il avait vu, ou sinon sa cervelle finirait étalée sur le sol. Un air dur peint sur le visage, le Brando arracha le sachet de poudre au gamin, et le brandit en demandant ce qu'était cette drogue. La poudre était d'un joli bleu, et elle avait presque l'air appétissante. Seulement, cette saloperie vous dévorait le cerveau, vous privait de conscience... Vous n'étiez pas humain, vous n'étiez qu'un rebut. Alors que Griffith ne faisait pas même semblant de lâcher prise, l'autre fit cliqueter son pistolet, clamant qu'il comptait jusqu'à trois avant de tirer. Sur le un, notre héros posa la main sur l'une de ses broches en forme de coccinelle. Sur le deux, il la dégrafa tout en utilisant les pouvoirs de son fruit. Sur le trois, alors que la détonation résonnait dans la Ghost Alley et que le coup de feu partait, il la brandit dans la trajectoire, tandis qu'un véritable coléoptère rouge à points noirs commençait à agiter ses ailes dans sa main. La balle frappa l'insecte sans la blesser, par contre, le sang gicla d'un trou percé dans le manteau de l'autre. Alors qu'il lâchait son arme et regardait avec stupeur sa blessure, sur laquelle il posa une main pour tenter vainement de l'épancher, notre héros s'approcha d'un pas tranquille d'un lampadaire d'environ deux mètres. Un petit lampadaire, mais plutôt épais. Il posa sa main dessus et, en quelques instants, le pilier se mua en un étrange humanoïde doré, qui se dressa au côté de l'adolescent blond. Ce dernier prit la parole d'un ton tranquille:


- Tu as essayé de me tuer, passe encore. C'est inutile, et j'ai horreur de ce qui est inutile. Mais j'aurais pu te pardonner si tu n'avais pas détruit la vie d'enfants innocents avec la drogue. Aussi, supplier sera vraiment inutile. Gold Experience! et alors qu'il annonçait ce nom, l'humanoïde doré à ses côtés se mit en garde, tandis que l'homme en manteau le fixait, figé sur place d'effroi MONTRE LUI CE QU'ON FAIT AUX PERSONNES INUTILES! MUDA MUDA MUDA MUDA MUDA MUDA MUDA MUDA MUDA MUDA MUDA MUDA MUDA!

Et alors que Griffith scandait ce cri de guerre, le dénommé Gold Experience abattait toute la furie de ses poings sur le pauvre homme. Certes, il ne faisait pas plus mal qu'un humain de corpulence normale voire fine, et ne tapait pas forcément plus vite que le Brando, mais au moins, ça lui évitait de se salir les mains. Alors que la créature cessait son passage à tabac et reprenait sa forme de lampadaire, et que le vendeur s'écroulait, couvert de sang, son manteau déchiré et sali en de multiples endroits, notre jeune héros arracha un nom de la poche intérieure du trench-coat: Passione. Il leva des yeux emplis de volonté vers l'horizon: cette "Passione", quoi qu'elle soit, allait finir démantelée de ses propres mains!


Spoiler:


Dernière édition par Griffith Brando le Sam 20 Juil - 8:57, édité 2 fois
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FIghting for fields of gold Vide
MessageSujet: Re: FIghting for fields of gold FIghting for fields of gold Icon_minitime1Jeu 18 Juil - 5:29


« ALLEZ, FAITES DU BRUIT, TAS DE CHIFFES MOLLES!!! »

Hurlant en allant jusqu'à enterrer les voix des spectateurs autour du ring qu'il parcourait comme un animal agressif, Heinkel gesticulait en alimentant la hargne et la ferveur de la salle. Retirée, la cape, entourant les épaules d'une jolie jeune fille aux cheveux roux étincelants, qui regardait son possesseur avec un air admiratif. Sous bonne garde, le plastron, encadré de deux solides gaillards aux airs bagarreurs qui avaient pris sur eux de garder le précieux moyen de protection quand le colosse la leur avait envoyée au hasard. Torse nu, les muscles puissants luisant à la lumière de l'éclairage, le Roi des Conquérants faisait ce qu'il faisait de mieux, en ce moment : il était en train de conquérir la foule. Une majorité de marins de carrière, de capitaines de navires, de rameurs et de garçons de vigie, on pouvait trouver de tout du milieu maritime, dans le coin. Et pour cause : l'entrepôt dans lequel ils se trouvaient était sans doute l'attraction non-officielle la plus populaire de toute la région des docks. Le genre de chose dont tout le monde entendait parler à un moment ou un autre, mais sans jamais réellement trouver davantage que des rumeurs. Jusqu'à ce que vous trouviez quelqu'un qui puisse vous y faire entrer, bien sûr. Après tout, les autorités avaient tendance à ne pas vraiment apprécier cette idée de combats de boxe clandestins. Mais honnêtement, s'il y avait bien une chose que tous les types des environs avaient en commun, c'est qu'ils en avaient rien à battre de ce que les autorités pensaient de leur passe-temps. Frappant durement son torse en laissant échapper un rugissement sauvage, le titan ambré se retourna finalement vers l'homme qui lui faisait face dans le ring. D'une carrure pas si loin de celle du Roi des Conquérants, le teint basané, le crâne rasé et un tatouage de gang local lui striant le visage, le challenger fixait  Heinkel avec une expression qui en disait long. Nul ne cèderait le terrain facilement, ce soir. Parfait!

Prenant position, les points devant et le sourire aux lèvres, le colosse salua brièvement son adversaire d'un mouvement de la tête, lequel lui fut rendu prestement. C'est pas parce qu'on se met sur la gueule qu'il faut arrêter d'être poli, après tout. Les deux combattants patientent, alors qu'un type désigné comme arbitre dicte les deux ou trois règles du combat. Rien de bien compliqué. On souhaite un bon match, et que le meilleur gagne.

*DING DING DING*

Et la foule est en furie.

~¤'°'0’°'¤~

Cependant, comment il en était arrivé là, le Roi des Conquérants? Parce que soyons francs, on arrive pas comme ça, au hasard, à se mettre sur la figure avec un inconnu dans un entrepôt clandestin. Enfin bon, si, quelques personnes, mais c'est pas le point. Autant commencer du début. Depuis leur association fortuite sur l'île de Saint-Urea, Heinkel avait eu le plaisir *sarcasme* de faire un brin de route avec le dénommé Akasha. Lequel, fallait bien l'avouer, avait rapidement confirmé que son humeur de taureau doté d'un balai dans le derrière, c'était pas accidentel, mais bien un phénomène de tous les jours. Bah, si ça lui faisait plaisir de se prendre au sérieux en constance, grand bien lui fasse. Lui-même ne pouvait pas vraiment prétendre à la plus grande simplicité dans ses buts de carrière, après tout. Et puis quand on y pense, peut-être était-ce le destin que deux énergumènes aussi excentriques qu'eux - pour rester poli - se soient trouvés au hasard des choses. Le futur le dirait bien. En attendant, au moins quand il pleurnichait sur son indignation vis à vis du colosse, Akasha semblait occuper son temps. C'était ça de gagné. Juste le sermon de trois heures qu'il lui avait sorti quand il avait réalisé ce qui l'avait forcément déplacé du plancher de la cabine jusqu'au lit, c'en aurait été digne d'un roman, rien de moins.

Toujours est-il, malgré l'amusement certain que lui causait la personnalité exubérante de son compagnon de fortune, le Roi des Conquérants n'avait émis aucune contestation quand avait été mise sur la table l'idée de se séparer, ne serait-ce que pour la journée. ''Se remettre de sa compagnie de gorille arriéré'', qu'il disait. Si ça lui chantait, hein. Ayant convenu - à grand force de plaintes et de répliques rappelant la gratitude qu'il devrait avoir via sa magnanimité - de se retrouver à l'entrée du port de l'île le soir venu, ils séparèrent leurs chemins, tout bonnement. Autant voir le coin. Il trouverait peut-être quelque chose d'intéressant.

...

Quelque chose du genre d'un entrepôt plein de fans de boxe, ouais. Assis près du ring, un verre à la main et une jolie rousse sur les genoux - faites pas les jaloux, allez -, le futur seigneur du monde riait d'une voix tonitruante en encourageant l'un des deux combattants se frappant durement l'un l'autre sur le ring. Un sport digne, un bon rafraichissement de une bonne compagnie. Qu'est-ce qu'un homme pouvait demander de plus? Souriant de plus belle au baiser sur la joue que lui accorda la belle sur l'audace du moment, le colosse la laissa chiper une gorgée dans son verre, quittant le match des yeux un moment. Comme quoi on a pas besoin de bien des détails pour qu'une situation tourne du tout au tout. À peine eut-il le temps de lever les yeux, que ce furent ses réflexes qui lui firent empoigner la jeune femme dans ses bras, lui arrachant un cri de surprise alors qu'il se levait en faisant un pas de côté pour éviter l'un des deux combattants projeté hors du ring. Allant s'écraser avec fracas sur la table à laquelle le titan rouge appréciait un bon moment quelques secondes plus tôt, le boxeur fut rapidement entouré de quelques amis à lui, qui purent finalement souffler en le voyant étourdi, mais bien en seul morceau. Un de ces uppercuts, y a pas à dire. Sans compter que c'était son troisième combat remporté de suite, à ce type. Une vraie machine, increvable. Mais la journée était encore jeune, apparemment.

Triomphant, levant les bras dans les airs, le vainqueur parcourait le ring en défiant quiconque serait assez brave pour lui tenir tête après cette démonstration de force. Heh. Comme s'il avait fallu davantage. Après s'être assuré que sa jeune compagne du jour était sauve, il la gratifia d'un baiser sur le front, riant un coup avant de se retourner vers le plancher de combat. Fier comme un paon, le guerrier à la peau basanée clamait encore haut et fort sa victoire, persuadé de pouvoir démonter quiconque se sentait les nerfs de l'affronter. Les acclamations de la foule lui répondaient avec force. Les murs vibraient presque, c'en était impressionnant que personne n'ait jamais trouvé cet endroit sans y être emmené. Allez savoir. Tout à coup, les acclamations cessèrent, et le silence tomba, forçant le champion à se retourner pour comprendre la cause de l'évènement. Écartant la corde à la hauteur de sa taille, le colosse pénétra sur le ring, avançant de quelques pas en faisant s'élever une série de murmures parmi le public. Un regard de défi rapidement revenu à la charge, le champion cracha sur le sol, pointant son adversaire du menton.

« Alors, grand-père, t'as envie d'une séance d'exercice? »
« Je pensais plus à une séance d'échauffement, à vrai dire. »
« Quoi, tu te sens pas d'attaque pour un combat entre hommes? »
« Oh, absolument. Mais comme j'ai dit, tu feras un excellent échauffement! »

Des rires qui s'échappent de la foule, alors que le champion laisse un sourire en coin se former sur ses traits. Les formalités sont échangées, y reste qu'à passer à l'action, maintenant. Let's roll!



Les deux combattants se tournent autour, les deux se toisant avec un air assuré au visage. Tout ça pour dire qu'il allait forcément y en avoir un qui allait prendre ses convictions en plein dans la gueule, servi avec une bonne portion de jointures en accompagnement. Spécialité du chef, merci bien. Le champion du coin envoie quelques premiers coups, histoire de jauger son adversaire, lequel se contente de bloquer le tout avec ses avant-bras, un air amusé au visage. Ah, comme ça il le prend à la légère, hein? Parfait, il allait morfler. Multipliant rapidement les coups, le combattant basané frappe sur tous les angles, perdant cependant son sourire au fur et à mesure que ses attaques sont déviées. Toujours sur les avant-bras d'acier du colosse, toujours dévié d'une façon semblable. Mais il faisait quoi, là, il combattait ou il se moquait de lui? Feintant un coup sur la droite, le poing décolle finalement sur la gauche, profitant d'une ouverture béante le temps d'une seconde. Le coup cogne durement dans les côtes...et fait reculer l'instigateur du coup, lequel réprime la douleur de ses jointures en serrant les dents. Le colosse aux cheveux de braise laisse lentement retomber ses bras, portant finalement les mains sur ses hanches avec un sourire de défi. Comme s'il en fallait plus que ça.

Répondant à la provocation, le champion s'élance à toute vitesse, soulevant les acclamations du public, et recule l'épaule en préparant son coup. Eh bah le voilà, ce coup qu'il voulait voir. Un uppercut digne de nom, pas vrai? Le coup décolle comme une flèche, lourd de poids, bourré de force...et s'arrête net sous le menton de l'adversaire. Mains sur les hanches, la tête toujours immobile, bien en place, le Roi des Conquérants toisa son adversaire, lequel poussait en vain à la force de ses bras pour faire remuer le menton contre lequel son poing était appuyé en vain. Si concentré, qu'il ne vit jamais arrivé le direct qui le frappa en plein ventre, lui coupant le souffle net alors que...mais oui, il se faisait carrément lever du sol! Projeté trois mètres plus loin, rattrapé de justesse sur les cordages du ring, le combattant basané laisse échapper une toux bruyante en retrouvant un peu de souffle, alors que son adversaire s'avance lentement vers lui. Tentative d'un coup au visage déviée avant même d'avoir fini de lever, et un gauche au visage qui achève de balancer le champion du jour au sol, dégommé en beauté.

*DING DING DING*

Récupérant sa cape doublée d'une rousse voluptueuse accrochée à son cou, le colosse prit volontiers le verre qu'on lui tendait, riant avec force aux encouragements prodigués par les marins ragaillardis qui lui donnaient de bonnes tapes sur les épaules. Rien de tel qu'un peu d'action pour se sentir vivant. Jetant un regard de côté, il s'assura néanmoins que son adversaire vaincu était en état. Après tout, c'était un combat inégal, tout bonnement. Pas d'erreur là-dessus. Mais c'était pas une raison pour faire preuve de dédain envers un adversaire qui a tenté sa chance malgré tout. Tapotant quelques épaules et délaissant d'une accolade bien serrée son admiratrice bienheureuse, le Roi des Conquérants se leva de nouveau et commença à se diriger vers son adversaire défait, histoire de le complimenter malgré tout sur sa performance. Et à la moitié du chemin...il fut doublé par quelques hommes en vestons qui se campèrent rapidement devant le vaincu, lequel se recroquevilla en semblant les reconnaître. Eh bah, qu'est-ce que c'était que ça, hein? Déjà, le mec faisait traiter comme du poisson pourri en moins de trente secondes, à voir s'agiter l'un des types. Des investisseurs insatisfaits? Eh bah y avait qu'une chose à faire, dans ce cas : se mêler de ce qui le regardait pas. Approchant rapidement du groupe, le colosse put progressivement entendre quelques paroles échangées.

« ...faire quoi, hein? Rembourser le patron avec le prix de tes pantalons sur le marché? Hein? »
« Non, écoutez, j'vous jure! Il aura c'que j'lui doit, donnez-moi juste- »
« La ferme! T'as déjà perdu assez de son temps, c'est maintenant ou jamais. Si tu peux pas rembourser, on aura qu'à aller voir ta famille, y aura sûrement quelqu'un qui se vendra bien dans le lot pour compenser. »
« Non, non, s'il-vous-plait! Donnez-moi une semaine de plus, vous l'regre- »
« Eh bah, mon gars, t'as un problème? »

Toutes les têtes se tournèrent...et se relevèrent, pour observer le colosse qui observait tour à tour l'expression des hommes d'affaires visiblement un peu trop portés sur les menaces pour réaliser que ça leur coûterait la peau un jour. Sans attendre, le type qui se chargeait de foutre la trouille à son précédent adversaire fit un signe de la main dans sa direction, lui enjoignant manifestement de quitter les lieux. Comme quoi y en a qui se croient.

« Te mêles pas de ça, mon gros. Ce p'tit vaurien ici a décidé que c'était bien d'augmenter ses performances de la façon accélérée, fallait qu'il y pense avait. Dégage de ma vue avant que j'décide que t'as entendu trop de trucs que tu devrais pas. »

Sans même le regarder, l'homme se pencha tout bonnement ensuite sur le jeune boxeur, le fixant en silence. Pour sa part, l'un des hommes de main du premier homme dut penser qu'il était dangereux dans son genre, vu comme il se plaça devant Heinkel, toisant ce dernier d'un air narquois malgré les trente centimètres de taille qui les séparaient. Écartant les pans de sa veste, dévoilant par la même occasion le pistolet pendant à sa ceinture, le prétentieux personnage cracha aux pieds du colosse, l'air arrogant.

« Qu'est-ce qui a, t'as pas entendu? Allez, fiche le camp avant de te faire mal. »

Clignant des yeux à quelques reprises en fixant le petit homme qui le toisait, l'air sûr de ses propos, le Roi des Conquérants releva la tête, fixant le vide quelques secondes. Son regard se porta ensuite sur son adversaire vaincu - et dans la merde -,  sifflant à son intention. Le désigné releva la tête, regardant autour de lui avant de finalement se rendre compte que le titan rouge le regardait. Un moment de silence, alors qu'il n'osait pas prendre la parole. Fallait dire que la situation était un peu spéciale, dans l'immédiat.

« Dis-moi, mon gars, c'est vrai, ce qu'ils disent? »
« ... »
« Drogues pour améliorer les performances, c'est bien ça? »
« ... »
« Ça en valait la peine? »
*hochement négatif*
« Si ces types te lâchent, tu vas encore toucher ces cochonneries? »
*hochement négatif*
« Bien. Au travail, donc. »

Le petit homme faisant face à Heinkel devait vraiment être perdu dans son arrogance, pour ne pas avoir vu la gueule de ce dernier arriver. Pas que ça importait réellement. N'empêche, un coup de boule de cette taille, ça allait laisser une marque. Depuis l'extérieur, quelques passants purent entendre des cris depuis l'Intérieur, alors que de nombreuses personnes quittaient l'entrepôt à la hâte, fuyant les bruits en augmentation de mobilier brisé, de cris de douleur et d'autres fracas divers. Le silence tombe après une bonne minute...et un pan de mur éclate sous le poids d'un homme en veston chic projeté jusque dans la rue, laissant les copeaux de bois retomber autour de lui en une pluie sonore. Élargissant le trou du mur d'un bon coup de pied, Heinkel sort dans la rue à son tour, avançant sans attendre vers le malfrat sonné pour le saisir au collet et le soulever au dessus du sol, le maintenant face à lui en le réveillant de quelques claques.

« Maintenant, tu vas me conduire à ton patron. »
« Jamais! »
Et une baffe dans la gueule.
« Ton patron? »
« ...Hamais! »
Et une autre.
« Patron? »
« ...Gneeeh... »
Et encore.
« Alors? »
« Okay! Okay, mais frappez-plus, par pitié! »

Motivé d'un bon coup de pied au fion, le malfrat, essuyant tant bien que mal le sang qui lui coulait de la mâchoire, guida en boitant le colosse à travers quelques quartiers, tentant de garder un air aussi digne que possible devant les passants qui se retournaient pour les voir passer. Enfin, digne...jusqu'à ce qu'il ralentisse trop le rythme, et que le colosse soit forcé de lui remettre son pied au cul pour lui faire augmenter la cadence. Au bout d'une dizaine de minutes, ils finirent par aboutir dans un quartier visiblement moins...légal, en fait, que les autres. Ça sautait aux yeux, quoi. Juste en cinq minutes, il dut repousser trois marchands de camelote volée, et ignorer - dommage, quand même - deux...filles de joie bien aguichantes qui firent rouler leurs courbes sur son passage. Comme quoi la loi, c'est pas toujours aussi omniprésent qu'on le croit.

Finalement, ils stoppèrent à l'entrée d'une ruelle, le malfrat désignant cette dernière en disant à mi-voix que son ''gérant'' se trouvait dans les environs, normalement. Attendant visiblement que le colosse s'engage dans la ruelle en le laissant s'en aller, le pauvre diable ne put réprimer une plainte désespérée quand son démolisseur personnel lui fit signe de tête de passer devant. Mais quelle journée de merde, sérieux! Collecter sans ennuis, c'était vraiment trop demander? Au bout d'une trentaine de mètres, ils distinguèrent une silhouette devant eux, immobile au milieu du chemin. Eh bah, ça devait être le type. Poussant sans ménagement son guide d'occasion, le Roi des Conquérants regarda ce dernier se prendre les pieds dans le sol et s'étaler au sol dans un bruit sourd. Mains sur les hanches, le colosse héla la silhouette, histoire de voir s'il avait affaire au bon énergumène.

« Eh, toi! Est-ce que c'est pour toi que bosse ce type? Parce que si c'est le cas, je vais avoir un ou deux trucs à dire sur la façon de gérer les affaires dans le coin. »
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