AccueilFAQRechercherDernières imagesMembresGroupesS'enregistrerConnexion
20/03/13 : Le forum a subi de nombreuses modifications aujourd’hui. Pour prendre connaissance de tout ce qui a changé veillez cliquer : ici
Le Deal du moment : -28%
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
Voir le deal
389 €

Partagez|

[FB] Qu'importe le flacon... [Scarlett]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous
[FB] Qu'importe le flacon... [Scarlett] Vide
MessageSujet: [FB] Qu'importe le flacon... [Scarlett] [FB] Qu'importe le flacon... [Scarlett] Icon_minitime1Jeu 23 Mai - 21:53

Orange Town. On faisait difficilement nom de ville plus ridicule. Peut-être était-ce justement ce qui avait attiré son attention sur cette petite localité. Auquel cas la moindre des choses serait-elle de faire montre de gratitude envers l'auteur de ce fruité patronyme sans l'aide duquel il ne s'y serait peut-être jamais penché... Et n'aurait donc jamais goûté ce fabuleux saké. Ce n'était certes pas le meilleur breuvage qu'il ait jamais goûté – la quasi-totalité de sa réserve arborant une qualité supérieure – mais du moins lui semblait-il un rien plus exotique que ce qu'il pouvait avoir coutume de boire. Cela n'avait certes rien d'étonnant étant donné sa préférence pour les vins haut-de-gamme, mais il était surtout laborieux de se procurer de telles denrées de là où il venait – du moins pas sans dépenses excessives même pour lui.

De plus, n'étant guère patient et encore moins quand il s'agit de son pêché mignon, il ne pensait pas pouvoir tenir en place le temps que la livraison soit effectuée. La cargaison arriverait certes à bon port, mais au bout de combien de temps et surtout dans quel état ? À plus forte raison que cela nécessitait de passer par Grand Line et que peu de navires en sont capables, alors des navires marchands... Confronté à un problème que même toute la fortune familiale à sa disposition ne pouvait résoudre, Akasha s'était fait une raison. Mais maintenant qu'il avait brisé ses liens, pourquoi se priver alors qu'il avait enfin l'occasion d'y goûter ? Pour la première fois depuis le début de son voyage, le Roi Doré n'était pas déçu – et cela tenait du miracle tant il pouvait être pointilleux à ce sujet.

Ainsi s'était-il retrouvé à siroter son verre au coeur de la seule taverne que comptait ce patelin. Son intention première n'était pourtant que de se mêler à la foule pour ne pas en oublier le contact, un souverain devant toujours être prêt à écouter les lamentations de ses éternels fidèles. Mais il ne regrettait pas d'avoir écouté son instinct et d'être venu jusqu'ici tant il désespérait d'un jour pouvoir agrandir sa collection. Après être sorti de ce qui avait pendant quelques mois à peine été « chez lui » trouver des rafraîchissements digne de ce nom avait été un véritable calvaire. C'était à la vérité le premier établissement qui propose une liqueur qui ne révolte pas son palais de par sa qualité médiocre, et c'était déjà une victoire en soi.  East Blue n'était pas connue pour être le paradis de l’œnologie, mais de là à penser qu'il pourrait ne rien trouver...

Contrairement aux derniers qu'il avait pu visiter, le bar n'était pas particulièrement fréquenté ; qui plus est, les consommateurs – surtout les habitués – se méfiaient de lui et préféraient donc le laisser dans son coin. Ce qui n'était pas pour lui déplaire. S'il était toujours plus agréable de boire avec quelqu'un, mieux valait être seul que mal accompagné. Et s'il n'avait rien contre le fait de se mêler aux humains, pouvant même les trouver divertissants à l'occasion, il pouvait tout aussi bien le faire de loin. Au moins aucun d'entre eux ne viendrait-il se mettre en travers de sa dégustation. Outre ceux qui étaient déjà trop éméchés que pour seulement s'en soucier, la clientèle dans son ensemble le tenait à l'oeil dans un subtil mélange de peur et fascination. S'en rendre compte lui fit esquisser un léger sourire. Qu'ils contemplent de tout leur saoul, si cela pouvait leur faire plaisir ; il incarnait tout ce qu'ils ne seraient jamais.

Car il fallait dire ce qu'il était : parmi eux, ternes et transparents roturiers qu'ils étaient, le Roi des Héros brillait de mille feux. Bien que ne portant pas l'armure dorée qu'il avait pris soin de faire confectionner peu avant sa scission avec les Dragons Célestes, sa tenue témoignait déjà de son statut social – même s'il n'était plus vraiment d'actualité. Il était l'opulence dans toute sa splendeur, le faste fait homme ; son être entier semblait cousu d'or tant il détonait avec ce paysage rural et minimaliste. Les pauvres ne devaient pas recevoir souvent la visite d'éminents personnages, seule raison plausible à leur ébahissement face au moindre de ses faits et gestes – le simple fait qu'il partage la même taverne semblait être pour eux une fierté sans nom. Ils s'imaginaient sans doute être en présence de quelque personne influente du monde moderne – il ne leur avait pas donné plus de précision sur sa situation réelle. Heureux les simples d'esprit.

De tout temps, les humains avaient eu besoin de croire en quelque chose pour survivre. Il était temps de croire en lui. N'était-il pas bien plus réel que tous ces faux dieux en lesquels l'homme croit encore ? Qu'ils en fassent une icône, un symbole. Et avant qu'ils ne le réalisent, il serait pour eux un dieu vivant. Faire si forte impression partout où il allait était plus qu'il n'en faut pour savoir qu'il était promis à un grand avenir. Celle d'un roi qui tient le sort du monde entre ses mains. N'était-ce pas ce qu'il avait toujours voulu ? Non... Ce n'était pas un désir, mais un devoir. C'était pour cela qu'il était venu au monde. Il n'avait pas eu besoin de le souhaiter le moins du monde. Son existence entière était vouée à régner. Une vie de gloire et de conquête, écrite avant même sa naissance... Grâce à laquelle il pourrait changer la face de ce monde qui ne lui plaisait pas.

Les yeux rivés sur le contenu de son verre – un centre d'attention au demeurant cent fois plus intéressant que les paysans qui préféraient le fixer lui et uniquement lui – il scrutait fixement son propre reflet, que ce soit l'océan pourpre dont était issu son regard acéré ou les milles fils d'or qui constituaient sa chevelure. Un visage d'ange, avait-on dit par le passé. Les personnes qui avaient jadis établi ce parallèle auraient-elles renouvelé cette affirmation en le voyant tel qu'il était aujourd'hui, en retraçant le chemin parcouru et tout ce qu'il avait accompli ? Akasha en doutait fort. Et ce n'était pas plus mal. Il n'avait ni dieu ni maître et réfutait l'existence de toute forme de vie supérieure, que ce soit Dieu ou le Diable. D'une main habile, il repoussa la mèche dorée qui lui barrait le front pour mieux la laisser retomber.

Changer un peu ne faisait pas de mal, parfois... Avant qu'il n'ait pu s'inspecter plus en détails, le bruit de la porte lui fit relever la tête. Une silhouette se dessina dans son encadrement, tranchant nettement avec ce qu'il avait pu voir depuis son arrivée dans ce village. À en juger par son apparence, sans doute n'était-elle pas du coin, et c'est la raison pour laquelle elle avait été plus capable de retenir son attention à elle seule que tous les autochtones rassemblés n'y étaient parvenus en l'espace de plusieurs heures. Ses yeux se plissèrent imperceptiblement de façon à mieux la discerner malgré le contre-jour. Peut-être y aurait-il moyen de se divertir plus qu'il ne l'aurait cru dans cet endroit, en fin de compte... Un soupçon de lumière au milieu d'un endroit sans éclat. Conscient qu'il était aussi aisément repérable qu'il pouvait l'être, il se mit en tête qu'elle n'aurait pas à chercher longtemps qui était en train de lui parler s'il se contentait de l'interpeller.

Enfin une compagnie à ma mesure... Je commençais à désespérer de jamais trouver quelqu'un pour boire avec moi. Si tant est que vous vous sentiez capable de me tenir tête, cela va de soi. Qu'en dites-vous, jeune fille ? Viendrez-vous vous asseoir à ma table, ou ne vous sentez-vous pas de taille ? Cela me changerait de ce paysage morne et triste...

Et puis ce n'est pas tous les jours qu'on boit à la table du Roi, n'est-ce pas ?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
[FB] Qu'importe le flacon... [Scarlett] Vide
MessageSujet: Re: [FB] Qu'importe le flacon... [Scarlett] [FB] Qu'importe le flacon... [Scarlett] Icon_minitime1Sam 25 Mai - 14:07

~~ PV : Akasha Skandha ~~
~~ L'alcool purifie tout, comme le feu. ~~


[FB] Qu'importe le flacon... [Scarlett] Scarle10


J'étais encore arrivée par malchance surement dans une petite contrée peu habitée … En effet il y avait non seulement peu d'habitant, mais il n'y avait presque jamais d'activité dans cette petite île … Une fois par mois des pirates désçandaient prendre leur pied, mais là encore il n'y avait rien de bien impressionant en soit ! Une petite desçante avec quelques pirates, une seule base de la marine aurait suffit à arrêter les mécréants qui ne faisaient que picoler … Franchement une île plus pacifiste et plus chiante que celle là tu meurs ! Des enfants, des femmes et des hommes tout ce qu'il y a de plus banales marchaient dans les rues d'Orange Town … Oui Orange Town … En soit le nom est pas super, mais soit on a bien Little Garden ou Mouse Amazone Island … Mais pourquoi s'appelait Orange Town si on ne produit aucune Orange ? Autant s'appelait Truite Island pour au final ne vendre que de la viande ! Oui j'aimais bien m'attarder sur les détails complétement inutiles, mais se sont les détails qui changent tout !

Bref, je n'étais pas venue ici ni pour la parlote ni pour le paysage, qui est particulièrement moche, mais ça c'est pas grave on va dire … J'étais venue ici pour faire réparer le petit bateau que m'avait offert Erza l'impératrice de l'île des femmes … Ma grande ennemie, mais ça vous le savez déjà ! En effet le petit raffiot qu'elle m'avait offert avait eu beau tenir après quelques intempéries, mais il était tout de même bien amoché ! Il fallait donc que je trouve sur cette île foutumment moche et pleine de con un mécano capable d'arranger mon bâteau … Ou au moins le restaurer un petit peu … J'allais pas en demander trop à ses incompétents, déjà qu'ils avaient du mal à gérer avec leur propre main droite, j'allais pas demander me faire une reproduction du Oro de Mister Gol D. Roger. En parlant de lui, vous avez pas remarqué ? Le faite que ça mort l'ait quasiment divinisé même au sein des rangs de la marine … Si, si je vous jure, regardez les mouettes passent leur temps à dire que c'est un monstre et que par ses actes il a non seulement relancé la piraterie et qu'il a par conséquent aussi lancé une vague de meurtriers pirates sur les mers … Tout ça font de lui n'ont pas un humain, mais une entité quasi-divine à surpasser ou à combattre, l'équivalent de Dieu et du Diable. Ce mec avait réussi sa vie … Si un jour je dois mourir, car je sais que je vais mourir un jour aussi, je veux que mes derniers mots, mon dernier soupir, mon dernier rire, donne envie à la prochaine génération de faire le mal sur les mers afin d'acquérir richesse et gloire … Même si paradoxalement je ne cherche ni l'un ni l'autre ! Mon seul rêve est à l'heure actuelle me venger de Boa Erza, ma cousine, mon sang, mon héroïne, mon mal être, ma haine, mon amour, tellement de sentiments paradoxaux se pércutaient dans ma tête quand je pensais à elle, du jour au lendemain la personne qui avait été tout pour moi était devenue une moins que rien … Mais comment oublier toute une vie en même pas un an ? Je ne savais pas, mais je ne voulais pas l'oublier c'est avec son passé qu'on se forge un avenir, j'en étais sure !

Bref, après une bonne heure à marcher dans tous les sens possibles et imaginables, j'avais réussi à trouver un charpentier qui pourrait me réparer mon petit bateau … J'étais fatiguée et essouflée, les gens dans la rue me regardaient étrangement, il n'avait surement jamais vu aussi peu vétu et pourtant qui n'avait pas d'argent dans la jupe … Je me fichais du regard que les gens me portaient, c'était donc avec un sourire immaculé et resplendissant que je me dirigeais vers un bar … En effet le sake d'Orange Town était connu pour son goût inégalable ! Il fallait donc que mon royal palet goute à ce divin breuvage. Je me dirigeais donc vers le bar le plus côté de la ville avec une folle envie de gouter à cet alcool … Je poussais la porte battante et la direction fut immédiate et sans appel “ Elle est belle … ”, même si je pensais que cet amour soudain était due au faite que j'étais plutôt dévêtue je n'allais pas m'en plaindre ! Même si je me fichais des insultes des gens, j'acceptais et j'appréciais volontière les compliments qui fusaient dans tous les sens. Je m'approchai du contoir afin de savourer un verre de sake seule, j'avais pas envie de voir un gros relou m'accoster afin de soit disant boire un verre avec moi … Les hommes sont si prévisibles !

“ Un verre de Sake, Barman ! ”

Rapidement le barman m'apporta ma collation avec un sourire de charmeur, il avait des idées salaces derrière la tête, mais avec l'incident Takezo plus rien ne m'étonnait à ce niveau là. J'étais le centre d'intérêt du bar jusqu'à un moment … Un moment où un Tenryuubito entra dans le bar … Qu'est-ce qu'un noble comme lui venait faire ici ? Je n'en savais rien, mais ils me débéctaient au plus haut point … Je n'arrivais pas à supporter leur manie de se sentir supérieur à moi … Enfin c'est ce que je disais pour pas passer pour une enfant de coeur ! En effet la vérité était que je ne supportais pas le faite qu'il réduisait en esclavage la plupart des humains ainsi que les Hommes-Poisson … Comment pouvaient-ils se sentir supérieur face à ses perles de la nature, ils étaient plus fort, plus rapide et ils pouvaient respirer sous l'eau, une chose parfaitement impossible pour les humains dits normaux … Je ne lui avais lancé qu'un simple regard empli de haine afin de le juger avant de retourner à la picole … Le jeune homme lui aussi avait commencé à boire … Je souffrais intérieurement, je sentais mon sang s'enflammait, mon coeur vibrait, mes dents se serraient et plus le temps passait plus je voulais voir son sang sur mon ombre … Peu après le jeune homme au sang de noble vint à ma rencontre avant de m'adresser quelques mots … C'était un piètre dragueur en plus d'être particulièrement laid … Ou plutôt je n'admettais pas qu'il était beau pour la simple et bonne raison que mon honneur me l'interdisait, j'étais résolue, les Tenryuubitos étaient des déchets de la nature qui mériterait de mourir !

Enfin une compagnie à ma mesure... Je commençais à désespérer de jamais trouver quelqu'un pour boire avec moi. Si tant est que vous vous sentiez capable de me tenir tête, cela va de soi. Qu'en dites-vous, jeune fille ? Viendrez-vous vous asseoir à ma table, ou ne vous sentez-vous pas de taille ? Cela me changerait de ce paysage morne et triste...

Une compagnie à sa mesure qu'il disait … Pff, cet homme était non seulement prétentieux, mais peu lucide, je ne voulais pas lui servir de faire-valoir, il ne méritait même pas que je me retourne et pourtant je le fis … Une réaction stupide surement … Je pris mon verre de saké avant de lui balancer le contenu au visage … Un sourire narquois s'affichait sur mon visage avant de reprendre la parole

“ Bien le bonjour ♥ Certes ma vue vous changerez de ce paysage morne et laid, mais je ne peux point vous retournez le compliment my dear ♥ Votre éducation laisse à désirer pour un soit disant noble, on salut une personne avant d'entamer une discussion ♥ Vous et votre race inférieur de noble me débéctait au plus haut point … Réduire en esclavage des humains ou des personnes que vous jugez comme peu importante et un acte de pur stupidité … De plus si on devait tous écouter nos instincts primaires de dominer les autres, vous seriez à l'heure actuelle entrain de giser sur le sol … Mr le Déchet ♥ ”

J'avais mit les points sur les I et les barres sur les T au moins ! Je lui avais fait comprendre que je n'étais pas de celle qui offre leur corps au grand seigneur pour l'argent ou pour la gloire … Je préférais finir amputée sur le champ que de devoir m'offrir à cette race de personne … Une race oui ! Ils n'étaient rien de plus que des animaux de cirques, des bêtes de foire avec le QI d'une moule morte … Je pris une sucette bleue de ma poche avant de me la mettre dans la bouche, je tournais mon regard vers les yeux du noble un grand sourire au lèvre … Je le défiais afin d'avoir une bonne excuse pour sa mort … Car oui, s'il continuait à me draguer avec ces techniques dignes d'un enfant de huit ans, il allait souffrir et j'allais être sa tortionnaire … Du Sadisme ? Non ! Juste une vengeance pour les hommes-poissons, les humains, les kujas qui ont souffert avec ses amis … Mais surtout une vengeance pour ma cousine qui est elle aussi passée par la case Esclave !

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
[FB] Qu'importe le flacon... [Scarlett] Vide
MessageSujet: Re: [FB] Qu'importe le flacon... [Scarlett] [FB] Qu'importe le flacon... [Scarlett] Icon_minitime1Ven 31 Mai - 3:22

Elle ne manquait pas de culot, la petite. Et si Akasha aurait pu aimer ce trait de caractère chez elle en temps normal, il l'appréciait beaucoup moins quand il était dirigé vers sa personne. En dépit du caractère vindicatif de ses propos, l'aristocrate parvint à garder son calme. S'il était le plus souvent assez chatouilleux en ce qui concerne les insultes, un flot de paroles aussi vaste tendait à en minimiser l'impact tant il semblait n'avoir pour but que de déverser tout le venin dont étaient capables ceux qui y avaient recours. S'il avait dû mettre un mot là-dessus, Akasha aurait dit que les intéressés lui inspiraient plus de pitié que de rancoeur véritable. Sans quitter sa place, il l'écouta vider son sac un verre à la main avec la mine attentive de celui qui regarde une pièce de théâtre, confortablement assis sur son siège. Sa démarche était convaincante, au moins, il pouvait bien lui donner cela.

Attendant patiemment qu'elle achève son réquisitoire et reprenne son souffle, il eut un léger geste de la main du genre de ceux que l'on fait quand l'on veut indiquer à quelqu'un de disposer. En réaction, l'épée qui avait jailli de son fourreau afin de faire obstacle au jet d'alcool s'écarta quelque peu de sorte qu'il puisse à nouveau voir ses yeux et avec eux la force de sa résolution. Touchant spectacle s'il en était, mais qui l'aurait été bien plus encore s'il avait été le moins du monde concerné. Certes, il ne serait pas dit que le Roi des Héros allait lui permettre de lui parler sur ce ton, mais sa démarche était tellement à côté de la plaque qu'il ne savait trop pour quelle raison il devait la blâmer. S'il s'étonnait encore qu'elle ait eu l'esprit assez vif pour déduire au premier coup d'oeil qu'il était un Tenryūbito, se tromper de cible à ce point ne plaidait pas en sa faveur.

Quelle fougue... Allons, est-ce une manière de s'adresser à son roi ? Saluer n'est pas dans mes habitudes... Qu'y puis-je si tu manques à tous tes devoirs en ignorant jusqu'à l'identité du seul et unique roi de ce monde à la dérive ? Enfin, j'imagine que ce n'est pas ta faute si tu manques de culture pour ignorer jusqu'à cela... Je vais donc te faire l'honneur de pallier à ton ignorance. Mon nom est Akasha.

L'air toujours aussi placide, il baissa les yeux sur le contenu de son verre et l'agita légèrement de sorte à en faire onduler la surface. L'instant d'après, il le porta à ses lèvres pour le terminer d'une traite et le reposa sur la table d'un geste rude mais précis. Non loin de là, l'épée dont il s'était servi comme bouclier continuait de ruisseler, répandant sur le sol ces quelques gouttes d'alcool après qu'elles en aient léché la surface d'acier poli. Ce n'est qu'alors qu'il se redressa de toute sa hauteur, dévoilant tant sa haute stature que sa largeur d'épaules. Sans tendre vers l'exceptionnel pour le monde dans lequel il vivait, il n'en restait pas moins solidement bâti pour un homme. Être debout lui fit toutefois remarquer qu'elle, en revanche, arborait une taille fort impressionnante pour une femme. Cela lui aurait volontiers fait hausser un sourcil, mais le Roi Doré ne voulait pas trahir sa surprise.

Le monde est mon royaume... Quelle utilité aurais-je à réduire en esclavage un peuple qui m'appartient déjà ? Chaque être vient au monde avec une utilité précise. Chacun d'eux est une petite partie d'un dessein bien plus grand, un rouage d'une mécanique dont tu serais incapable de comprendre le sens. Ôter le moindre d'entre eux risquerait d'en perturber la bonne marche.

Voilà qui devrait donner au débat une nouvelle tournure. Comprendrait-elle à temps combien elle s'était trompée sur son compte ? C'était tout ce que l'on pouvait lui souhaiter, en dépit du fait qu'il soit déjà trop tard. Le silence s'était fait dans l'enceinte de l'établissement. Les clients retenaient leur souffle, que ce soit parce qu'ils s'étaient laissés subjuguer par sa prestance – ou du moins la riche facture de sa tenue – ou parce qu'ils présageaient des conséquences qu'allait avoir la tension dans l'air qui ne cessait d'augmenter. Car même si en apparence le jeune noble était le calme olympien fait homme, il paraissait assez évident que ce n'était qu'une façade prête à voler en éclats à la première occasion. Les colères les plus dangereuses sont celles qu'on ne voit pas venir jusqu'à ce qu'elles explosent. Avec la lenteur d'une aiguille d'horloge, le fer détrempé pivota de sorte à désigner la jeune femme de son extrémité. Après un discret soupir, il reprit.

Je n'aime pas les chiens, car leur façon de lécher les bottes des humains me répugne. Je pense la même chose des humains qui se conduisent comme tels. Pourquoi irais-je donc les rabaisser à ce stade alors que je n'ai rien à y gagner, si ce n'est du dégoût ? Un haussement d'épaules ponctua cette réflexion.

Au même moment, une fine lamelle du verre dont elle s'était servie pour tenter de l'asperger s'écrasa au sol sous forme d'une myriade d'éclats. Personne n'osa faire le moindre geste bien qu'ils se soient disséminés dans toute la pièce. Son sourire était toujours épinglé à son visage, teinté d'une assurance effarante. Une telle confiance en soi passait pour inébranlable aux yeux de tous, et ce n'était pas qu'une impression dans le cas présent. Soudain, sa moue se refroidit et son regard se fit aussi perçant que pouvait l'être l'épée dorée qui valsait autour de lui. Dans un rapide geste de la main, il exhorta les armes de toutes les personnes présentes à sortir de leurs fourreaux pour la mettre en joue elles aussi, sans que leurs propriétaires puissent faire quoi que ce soit pour les retenir. La comédie avait assez duré. Le ton sur lequel il avait décliné ces explications était doux comme le miel, mais à présent qu'elle était pleinement au courant de sa réelle identité, encore fallait-il lui faire regretter de n'avoir pas réfléchi à deux fois avant de le défier.

Maintenant que les choses sont claires... N'est-ce pas toi qui te sens soudain bien inférieure ? Avant de donner des leçons de politesse, il est préférable de les appliquer soi-même. Aussi, je crains d'avoir mal entendu : pourrais-tu répéter ce que tu viens de dire ? M'est avis que tu as dû te tromper de personne, car je ne fais partie d'aucune race et encore moins d'une race soi-disant inférieure. Je ne suis l'allié de personne d'autre que de moi-même. Et je n'aurai besoin de personne pour te montrer qui de nous deux finira face contre terre si tu as encore une seule fois l'audace de me comparer à ces vermines.

La menace à peine dissimulée ne l'était plus du tout désormais. Pour peu qu'elle se soit un tant soit peu renseignée sur la question, le voir faire usage d'un Fruit du Démon aurait dû suffire à lui démontrer qu'il n'était pas comme les autres. Les Tenryūbito ne consommaient jamais eux-même ceux qu'ils se procuraient parfois au marché noir et préféraient de loin les faire manger à leurs esclaves de sorte à ce qu'ils les utilisent pour les divertir. Un passe-temps de dégénéré et un gâchis inqualifiable du point de vue d'Akasha, et le simple fait d'y penser finissait par lui donner invariablement la nausée. Son regard était aussi acerbe que ses paroles. L'arsenal qu'il avait mobilisé n'attendait que son signal pour traverser la pièce et la tailler en pièces pour peu qu'elle ne soit toujours pas fichue de se rendre compte de son erreur. Si on pouvait dire qu'elle avait eu le nez creux en le perçant à jour alors qu'il ne portait aucun signe distinctif qui puisse l'y rattacher de près ou de loin elle en avait eu bien moins en s'en faisant un ennemi alors qu'il ne demandait pas mieux que de sympathiser.

As-tu quelque chose à ajouter ?

La balle était dans son camp.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
[FB] Qu'importe le flacon... [Scarlett] Vide
MessageSujet: Re: [FB] Qu'importe le flacon... [Scarlett] [FB] Qu'importe le flacon... [Scarlett] Icon_minitime1

Revenir en haut Aller en bas

[FB] Qu'importe le flacon... [Scarlett]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Le Role Play :: Les Quatre Océans :: East blue :: Orange Town-